A l’occasion des Journées du Patrimoine, JDH (Juziers dans l’Histoire) et l’APJ (Association Paroissiale de Juziers) ont présenté des expositions sur le les deux Grandes Guerres, thème qui s’imposait cette année en raison des anniversaires: soixante-dix ans de la Libération et centenaire de la déclaration de la Guerre 1914- 1918.
1914 – Juziers se mobilise.
Dans la salle du Bourg : »1914-1944, deux années en mémoire” témoignaient de ce que Juziers et ses habitants ont vécu en 1914 et à la Libération (1944}. Etaient évoqués, entre autres, les prémices de la guerre de 14 avec l’attentat de Sarajevo, le rôle de Pierre de Margerie, ambassadeur de France à Berlin au moment de la déclaration de guerre et hôte habituel de la Sergenterie, les gardes—voies en poste à Juziers. .. Quelques journaux de l’époque et un film très bouleversant complétaient la première partie de l’exposition.
1944 – Le 28 août : Juziers libérée.
Juziers et sa région enfin libérées, mais à quel prix! Bombardements, explosions et incendies déclenchés par l’ennemi ont laissé des traces indélébiles et entraîne une vraie mutation de ce qui était alors un village avec quelques grandes propriétés. L’exposition rendait un hommage particulier aux victimes civiles et militaires de ces deux conflits dont la liste permettait d’imaginer la douleur des familles. Un stand animé par un passionné de modélisme nous présentait les différents armements déployés sur les champs de bataille, dont un colossal tank monté sur rail et … avec des explications techniques les plus instructives.
Attente photo stand
Le rôle prépondérant des femmes
Dans l’église, c’est « le rôle des femmes durant la Grande Guerre” qui était évoqué. Avec le départ des hommes pour le front, elles prirent la place des époux, pères, frères, fils, aussi bien dans les champs, les usines, surtout celles d’armement et les commerces que dans tous les services publics. Que dire des infirmières et cantinières (on dirait aujourd’hui aides-soignantes) qui ont accompli un travail remarquable tant sur les champs de batailles que dans les hôpitaux de l’arrière. Les panneaux retraçaient avec réalisme ce que furent ces quatre terribles années pour toutes ces femmes et permettaient de mesurer l’évolution de leur statut dans la société.
L’enthousiasme, mêlé d’émotions, des nombreux visiteurs, y compris des enfants de l’école élémentaire, furent, avec les compliments qu’ils n’ont pas ménagés, la meilleure des récompenses pour les organisateurs.
Remerciements appuyés pour M. et Mme Portier avec leurs quotidiens sur les événements 1914 et le prêt de cette fameuse « Rosalie », ainsi qu’à Daniel Houpiez , ce « passionné » de modélisme de la Seconde Guerre mondiale.