Chapitre I – Le pays

     

     

La variété des sols a engendré la diversité de l’agriculture favorisant durant des siècles la vigne puis les arbres fruitiers. La partie nord a été plantée de châtaigniers servant à faire les échalas si utiles aux vignerons.
Juziers, bordée au sud par la Seine, a compté jadis trois îles dont seule subsiste la grande Ile de nos jours.

Juziers, vue aérienne

La grande culture.

On appelle «bonnes terres» celles qui sont favorables au labour et donc à la culture des grains. Le froment et le seigle semés ensemble s’appellent «méteil». On plante aussi du chanvre et du lin pour les textiles. Les terres labourables ont représenté un tiers du territoire : céréales, chanvre, lin…

La vigne

Sur les coteaux crayeux bien exposés au midi régnait la vigne depuis le Haut Moyen-Age jusqu’à l’apparition du phylloxéra. le souvenir demeure dans les caves, souvent creusées dans la roche calcaire et dans le nom de la rue des «Grandes Vignes». Pour remédier à sa disparition, la culture des fruits et légumes va s’intensifier

L’élevage.

Terre de culture bien plus que d’élevage, Juziers compte peu d’espaces de pâturages et n’élève les bêtes de trait que pour l’usage local et la culture.

Les fermes

Les plans du marquis de La Fare au XVIIIe siècle situent les fermes, toutes disparues aujourd’hui. Elles se groupaient toutes au nord de Juziers : les Granges, Cléry, Chanteleu, Herval, les Bois et les Lignerieux.

L’eau

Sources abondantes, libres ou captées au cours des âges, elles donnent des noms à certains lieux-dits comme «la Fontaine, les Ecouloirs, les Ruisselets, le Marais». La pêche représentait une vraie richesse, la demande en poissons étant très importante pour respecter le calendrier religieux.

Les hommes

Depuis fort longtemps, bien avant l’ère chrétienne, notre région fut habitée. Nous trouvons encore de nos jours de nombreuses traces du passage de ces peuples lointains : les dolmens d’Epône, la Cave aux fées de Breuil-en-Vexin.
Il est difficile de préciser comment s’appelait le village de Juziers à l’époque gauloise mais dès l’époque gallo-romaine, apparaissent dans un grand nombre de chartes, les noms de Juziacum, Gizeium, Jusiaci, que nous traduisons par Juziers. Dans son Dictionnaire des noms de lieux en France, Albert Daujat donne « Gesiasensis » vers 1036, qui signifie terre appartenant à un homme portant le nom germanique de Giso avec le suffixe latin iacum ;Juziers serait donc le domaine d’un certain Giso.

A la préhistoire
Le Paléolithique y a laissé des traces, le plus souvent des silex taillés car la matière première était abondante sur les coteaux de la Seine. Quelques souvenirs du Néolithique subsistent dans la région : les dolmens d’Epône, des Mureaux et la «Cave aux fées», allée couverte de Brueil-en-Vexin.
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Au Moyen Age
A la fin du Xe siècle l’abbé Loron estime à 94 le nombre de ceux qui vivent dans seize manses. Il faut y ajouter les artisans indispensables à tout village qui doit se suffire à lui-même.

A début du XIVe siècle Juziers compte 120 feux soit environ 500 âmes.
Cette prospérité est freinée au milieu de ce siècle. Les catastrophes s’accumulent : mauvaises récoltes, guerre de Cent ans avec ses bandes armées et la Peste Noire ou Grande Peste déciment la population.

En 1697, Juziers ne compte que 114 feux. Cent ans plus tard, la population a plus que doublé, on dénombre 991 habitants en 1790.

Au milieu du XIXe siècle la population est de 884 habitants, puis seulement 706 en 1901 (pratique de la limitation des naissances, crises économiques dues en partie à la disparition du vignoble et à deux épidémies de choléra).

Archéologie

Les Hameaux et les «lieux-dits»

Dix hameaux, c’est-à-dire de petits groupes isolés de maisons forment Juziers. Il y a «le Bourg» autour de l’ancien prieuré et de son église, «la Ville» centre civil et commercial, «Aumont» (Hautmont dans les textes anciens), «Ablemont» ou le mont maigre (sans doute la roche calcaire), «Apremont» (mont âpre), «le Marais», «la Fontaine», «la Rivière», «le Mesnil», «la Chartre» (de carcer, prison).

Les sources sont nombreuses à Juziers. Captées, elles permettent l’installation de bornes-fontaines publiques et de lavoirs. Ces derniers sont au nombre de cinq : le lavoir des Taupins (rue du Commerce), celui de la rue Levieil-Pazot, des Aulnaies, du Marais et celui d’Apremont.

Le hameau de la Chartre a été rattaché à Brueil-en-Vexin en 1881.

En 1705, l’abbé commendataire de Saint-Père-en-Vallée de Chartres, seigneur de Juziers, établit un relevé des terroirs afin de «redresser le cens à vin». On est surpris d’une part de l’étendue des vignes, d’autre part de la pérennité des appellations des lieux-dits.

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